Les progrès de la cosmétique bio
Ces dernières années ont vu se développer une offre de produits cosmétiques biologiques allant grandissant. Que s’est-il vraiment passé ? Les marques ont élargi leurs gammes, elles ont entendu les critiques que les consommateurs mettaient en évidence. Elles ont planché pour améliorer la texture de leurs produits, leur présentation, leur parfum et surtout leur conservation qui, au départ, posait de réels problèmes. Et les acheteurs ont compris qu’ils étaient écoutés. C’est pour ces raisons que nous assistons aujourd’hui à cette métamorphose.
Qui sont les acheteurs de cosmétiques bio ?
- Pour la plus large part (33 %), ce sont des personnes engagées dans une démarche biologique globale ; des femmes surtout, situées dans la tranche d’âge 35/45 ans. Elles tiennent à acheter des cosmétiques certifiés par un label indépendant.
- En second, viennent les « aficionados » de la beauté pour 25 %. Elles sont un peu plus jeunes et le prix fait partie de leurs critères prioritaires. Elles savent que les cosmétiques bio contiennent moins d’eau et plus d’ingrédients actifs, qu’ils sont donc plus efficaces.
- Au troisième rang, ce sont les seniors pour 21 %. Ils se préoccupent de leur santé et les arguments mis en évidence sur la non toxicité des produits bio sont pour eux très importants.
- 12 % sont des défenseurs militant pour la cause animale. Ils sont le plus souvent végétariens ou végétaliens et ne conçoivent pas de consommer des produits qui ne soient pas en totale cohésion avec leurs valeurs.
- Le dernier pourcentage (8 %) est plus étonnant, on les appelle les « hipsters du bio » ; là, les hommes sont majoritaires (51 %). C’est un groupe très actif sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook et Instagram). Ils font attention à leur apparence physique, se préoccupent de manger sainement, font du sport, parlent de voyages. Pour eux, le mot « bien-être » est très loin d’être vide de sens, il a vraiment une valeur significative et ils le font savoir.
Des pistes d’amélioration pour enfin y voir plus clair dans ce marché
Reconnaissons-le, les acheteurs considèrent que la déclinaison des labels bio est toujours un véritable casse-tête ; même si on peut dire « N’est pas bio qui veut ! », dès qu’on essaie d’y comprendre quelque chose, on reste circonspect.
Quand les consommatrices se rendront compte que les cosmétiques bio ont, sur le long terme, une meilleure efficacité que les produits traditionnels, qu’ils sont plus sains, qu’ils ont autant de « sensorialité », on verra le marché du bio exploser.
Source :
COSMEBIO http://www.cosmebio.org/fr/marche-de-la-cosmetique-bio-conso.php
Huile minérale ou une huile végétale dans les produits de beauté bio ?
On extrait les huiles minérales à partir du pétrole, de la houille ou de la roche. Ces huiles ne contiennent aucun composant intéressant pour la peau, si ce n’est qu’elles forment une barrière protectrice. Elles empêchent les pores de respirer en formant un film occlusif et étouffant. Si certains fabricants continuent d’en intégrer à leurs préparations cosmétiques, c’est pour des raisons économiques. L’huile minérale est très peu chère et elle surtout parfaite pour polir un meuble en bois ou graisser les pièces d’une voiture.
A contrario, les huiles végétales sont pressées à partir des pépins des fruits, de leur pulpe (comme l’huile d’avocat) et des graines. Elles contiennent tous les composants dont notre peau a besoin et pour peu qu’elles soient pressées à froid, qu’elles n’aient pas subi d’extraction au solvant, elles contiennent alors des actifs au fort pouvoir antioxydant.
Faire vite c’est bien, mais prendre son temps c’est mieux !
Le temps nous manque. C’est bien une des raisons qui freine encore les consommatrices. Si on n’essaie pas une crème bio suffisamment longtemps, on ne peut pas en mesurer les résultats. Lorsque vous utilisez une crème conventionnelle, sur le moment vous avez une impression de douceur, elle s’étale avec facilité. Mais si elle contient une huile estérifiée ou de la paraffine, votre peau ne profite pas des actifs, ils restent en surface.
Le bio lui, demande un temps d’adaptation, il est progressif. Passer des cosmétiques conventionnels aux produits de beauté bio déroute, perturbe au départ. Mais les résultats sont probants ; une peau nourrie en profondeur, ça finit par se voir.
La performance des nouvelles crèmes bio
S’il est courant dans la cosmétique conventionnelle d’utiliser des composants synthétiques ou d’origine animale, c’est exclu pour les fabricants de cosmétique biologique, excepté pour les produits de la ruche. Ils ne veulent pas de contaminants, ils ne travaillent pas avec des ingrédients issus de la pétrochimie, ils refusent les polluants et l’expérimentation sur des animaux qui n’ont rien demandé. En effet, les modalités de production douces, respectueuses de l’environnement, l’utilisation des plantes et des fleurs de culture bio n’offrent à long terme que des bénéfices.
Le marché du produit de beauté bio va-t-il encore se développer ?
Quand les géants des cosmétiques traditionnels annoncent qu’ils veulent intégrer jusqu’à 65 % de composants bio dans leurs produits, on peut dire qu’il y a de l’espoir. Ils répondent à la demande criante d’une clientèle informée voulant toujours plus de transparence et désirant que les produits qu’elles achètent soient faits de matières premières saines et simples.
Selon le proverbe latin « Non progredi est regredi » (qui n’avance pas recule), reconnaissons aux fabricants de cosmétiques bio qu’ils n’ont fait que progresser dans leur formulation depuis leurs débuts. La beauté est désormais en symbiose avec la nature.