Label BDIH

style=Née en Allemagne en 1966, l’association BDIH octroie sa certification à des produits diététiques, des médicaments, des compléments alimentaires et des cosmétiques. En ce qui concerne les cosmétiques, ce label européen s’appuie sur le cahier des charges « cosmétiques naturels contrôlés ».

Une charte exigeante pour un label européen

Longuement et scrupuleusement préparée, la charte BDIH propose une définition de la notion de cosmétique naturel. Aujourd’hui, plusieurs centaines de laboratoires ont obtenu des certifications pour des milliers de cosmétiques conformes aux principes de cette charte. Ces établissements sont européens, américains ou encore néo-zélandais et gagnent la confiance des consommateurs grâce à la fameuse norme « cosmétiques naturels contrôlés ».

Le contrôle et l’attribution du logo sont à la charge de l’association allemande qui rassemble des fabricants de cosmétiques naturels.
Cependant, pour octroyer sa certification le label fait intervenir un organisme indépendant, IMO. Ce dernier, réputé pour ses contrôles dans le secteur de l’agriculture biologique, s’appuie sur le cahier des charges « cosmétiques naturels contrôlés » pour remplir sa mission.

Les idées fortes

Dans la charte du label BDIH, on retrouve les démarches significatives que doivent engager les fabricants de cosmétiques qui souhaitent labelliser leurs produits. Dans ces pages figure la liste des ingrédients naturels qui doivent obligatoirement provenir de l’agriculture biologique. Ce sont pour la plupart des huiles végétales et des huiles essentielles.

Autre règle imposée qui représente une valeur clé du label, le respect de la vie animale. À aucun moment, les animaux ne doivent être exploités pour subir des tests. Conception, fabrication et contrôle du produit fini, ces différentes étapes ne font en aucun cas intervenir ces êtres vivants.
De même, les matières premières issues des animaux tués pour cet usage sont formellement interdites. Néanmoins, les matières animales qui ne nuisent pas à l’intégrité de ces derniers sont autorisées. On parle ici de la cire d’abeille ou encore de la lanoline extraite de la laine de mouton par exemple.

Autres substances interdites par le label, les huiles minérales comme la paraffine ou encore la silicone qui s’avère être une huile de synthèse.  

Le label impose également d’élaborer les bases lavantes et les émulsifiants à partir d’huiles, de cires ou de graisses végétales via des procédés de fabrication doux.

Concernant la composition des cosmétiques, elle doit exclure les parfums de synthèse et les colorants. La présence de conservateurs de synthèse doit être limitée et il ne peut s’agir que de substances douces. En outre, le cosmétique certifié qui renferme un conservateur de synthèse, toléré car inoffensif, doit le mentionner sur son étiquetage.

Enfin, le mode de conservation par rayonnement radioactif est exclu.

Une certification indépendante octroyée à un produit

L’organisme de certification indépendant recruté par le label contrôle les laboratoires une fois par an pour attester de la conformité des produits avec le cahier des charges. En effet, cette certification n’est pas octroyée à un laboratoire mais à un produit.
Pour lutter contre le greenwashing, le label oblige la marque à faire certifier au moins 60% de ses produits pour pouvoir arborer le logo BDIH sur ses emballages.

Une liste précise d’ingrédients autorisés pour une réelle transparence

Le cahier des charges BDIH liste tous les composants autorisés par le label. Ils sont au nombre de 700 sélectionnés parmi 20 000 composants cosmétiques répertoriés pour l’élaboration d’un produit naturel. Tous les ingrédients qui ne figurent pas sur cette liste sont donc exclus du processus de certification BDIH.

Cette réglementation est un véritable atout pour les produits labellisés qui démontrent une réelle transparence en termes de composition. En effet, cette notion de clarté est très appréciée des consommateurs qui peuvent ainsi acheter leurs cosmétiques en toute confiance.

Qu’en est-il des ingrédients biologiques ?

Le cahier des charges BDIH n’impose pas de teneur minimale en ingrédients biologiques dans la composition des cosmétiques certifiés. Néanmoins, il exige cette origine pour certains composants de base. C’est le cas par exemple de l’extrait de calendula, de l’huile essentielle de romarin ou encore de l’huile végétale de jojoba. Dans une formule cosmétique certifiée BDIH, ces ingrédients proviennent donc obligatoirement de l’agriculture biologique contrôlée.
Cette liste d’ingrédients biologiques obligatoires évolue en fonction de la disponibilité sur le marché. En effet, le label tient compte des notions de quantité et d’accessibilité pour ajouter un composant naturel à cette liste.

L’objectif de cette norme de qualité

Les fondateurs de ce label cherchent en priorité à protéger les ressources naturelles en adoptant des techniques d’élaboration écologiques. Les fabricants bénéficiant de cette certification utilisent des matières premières ainsi que des produits biodégradables. Autant que possible, ils sont également appelés à utiliser des emballages écologiques.
Bon nombre de produits BDIH se composent d’ingrédients naturels et bio. Mais pour être reconnue officiellement biologique, la composition doit contenir au moins 95 % d’ingrédients provenant de l’agriculture bio.

Des valeurs fortes

Les principes et la directive du label reposent sur des valeurs fortes qui doivent être reconnues et cultivées par tous les adhérents. La protection de la nature en fait partie. L’association le prouve en encourageant les fabricants à exploiter des matières premières tout en préservant et en protégeant la vie animale et végétale. Cette démarche responsable est une priorité pour l’association.

Concernant la transformation des matières premières, elle doit exploiter des processus respectueux de l’environnement. En effet, l’association impose de réduire significativement les procédés de transformation chimiques et de produire des emballages biodégradables pour préserver l’environnement.

Enfin, l’association vise à protéger la santé des consommateurs en excluant toutes les substances de synthèse allergisantes. En effet, de nombreux conservateurs et colorants aboutissent à des réactions allergiques avec certains produits. C’est pourquoi les cosmétiques naturels contrôlés doivent éliminer de leur composition ces ingrédients synthétiques au fort potentiel allergène.  

L’organisation de travail du BDIH

Cette association européenne compte plus de 440 entreprises membres. Elle prodigue des conseils à ces derniers sur des thèmes juridiques liés à la fabrication et à la commercialisation des compléments alimentaires, des produits diététiques, des cosmétiques et des médicaments.
 
Pour organiser et mener à bien ses différentes missions, l’association a créé des groupes de travail qui collaborent entre eux. Parmi eux, le groupe de travail cosmétiques naturels, le groupe de travail matières premières, le groupe de travail compléments alimentaires et le groupe de travail cosmétiques dermatologiques.

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