La structure de la peau et son comportement diffèrent selon les différentes zones du corps. L’épaisseur, l’exposition, les soins apportés…de nombreux éléments définissent ces inégalités.
Le visage, une peau spécifique soumise à de nombreuses agressions
Le visage est la partie du corps la plus exposée et donc la plus visible. C’est elle que l’on essaie de préserver au maximum des imperfections pour conserver une réelle estime de soi et se sentir en confiance dans nos relations aux autres. C’est donc tout naturellement cette partie du corps qui bénéficie de la plus grande attention, c’est pourquoi de très nombreux cosmétiques spécifiques lui sont dédiés.
Tout comme sur les autres parties du corps, la peau du visage assure la protection de l’organisme face aux agressions extérieures. Mais contrairement aux autres zones, elle est en contact permanent avec l’environnement extérieur et ses nombreux éléments agressifs tels quel le soleil, le vent ou encore la pollution. Cette peau est donc plus fine, plus sensible et concernée de manière prématurée par le vieillissement cutané. Elle est encore plus fragile au niveau du contour des yeux, zone qui nécessite un soin spécifique pour conserver la santé et la jeunesse de ces cellules.
La peau du visage affiche des caractéristiques qui diffèrent selon les individus, certains manifestent une peau normale tandis que d’autres doivent prendre soin pour peau du visage sèche, grasse ou mixte. Pour chacune d’entre elles, les besoins varient et les soins doivent toujours être appropriés.
Les aisselles, une zone propice à la prolifération des bactéries
La peau des aisselles est peu exposée et très souvent privée d’air et de lumière. Les frottements qu’elle subit en permanence la rendent particulièrement sensible. À cela s’ajoute les procédés agressifs d’épilation et de rasage et les déodorants et anti-transpirants, qui pour certains, affichent dans leur composition des ingrédients chimiques altérant l’équilibre de l’épiderme.
La peau des aisselles, avec les paumes de main et les plantes de pieds, est une des zones du corps renfermant le plus de glandes sudoripares. Ce sont elles qui activent le processus de transpiration.
Ces glandes sudoripares se divisent en deux groupes, les glandes eccrines que l’on retrouve partout sur le corps et les glandes apocrines concentrées aux niveaux de la poitrine, des aisselles et des parties génitales. Dès la puberté, les glandes apocrines s’activent pour générer une transpiration riche en protéine qui favorise le développement des bactéries. Or, les aisselles représentent une zone humide très propice à la prolifération des agents bactériens.
La peau, pour se protéger de ces molécules néfastes, maintient ce que l’on appelle un manteau acide formé par un Ph de 5.5 sur la majorité du corps. Au niveau des aisselles, ce Ph est plus élevé, l’acidité est donc moins importante et la peau est donc plus propice au développement des bactéries. Ce sont ces dernières qui sont à l’origine de l’odeur émise par la transpiration notamment au niveau des aisselles.
Le cuir chevelu, une flore cutanée sensible
Le cuir chevelu recouvre de nombreux vaisseaux sanguins et renferme plus de follicules pileux et de glandes sébacées que toutes les autres parties du corps. Ces deux derniers éléments sont toujours reliés. Les glandes sébacées sécrètent le sébum sur la surface de la peau pour former un film hydrolipidique garant de la protection de cette dernière face aux agressions extérieures et de la bonne santé de la chevelure.
Les racines se situent dans les follicules pileux qui se nourrissent au sein de ces derniers pour préserver leur force et favoriser la pousse des cheveux.
Du fait du grand nombre de glandes sébacées et de follicules pileux qu’il renferme, le cuir chevelu peut s’avérer sensible à certains troubles cutanés et peut présenter un déséquilibre de sa flore. Il peut alors s’avérer sec ou gras, sujet aux pellicules ou à une perte importante de cheveux. Pour rétablir cet équilibre, les soins appliqués doivent être appropriés et toujours respectueux.
Les mains, en contact permanent avec les agressions extérieures
Les mains, de par leur rôle spécifique et leur contact permanent avec l’extérieur, sont recouvertes d’une peau très différente de celle des autres parties du corps.
Au niveau des paumes, des pouces et des extrémités des doigts, la peau est plus épaisse et plus résistante. Elle possède des tissus insensibles à la pression et ne renferment pas de poils ni de glandes sébacées. Elle cache cependant de nombreuses glandes sudoripares.
Au niveau du dos des mains, le tissu adipeux est quasiment nul, la peau est donc extrêmement fine et les poils sont présents en quantités faibles et s’avèrent très fins.
Le fait que la pilosité soit limitée traduit un faible nombre de glandes sébacées puisque ces dernières sont reliées aux follicules pileux. La peau des mains qui possède peu de poils et donc peu de glandes sébacées, ne sécrète qu’une petite quantité de sébum et ne bénéficie donc que d’une faible capacité à retenir l’eau dans ses tissus. C’est pourquoi les mains affichent une peau sensible et fragile qui se déshydrate rapidement. De plus, son Ph est peu acide ce qui limite encore sa protection naturelle.
La sensibilité des mains ne fait que s’intensifier avec les nombreuses agressions qu’elle subit au quotidien. En effet, ces dernières sont sollicitées en permanence par les nombreuses activités de la journée qui les exposent à des solvants, à des variations de températures ou encore à la pollution. Tous ces éléments entraînent une déshydratation de la peau et une altération des cellules cutanées, c’est pourquoi les mains doivent bénéficier de soins spécifiques pour préserver la jeunesse et la résistance de leur tissu épidermique.
Les pieds, une zone du corps sollicitée en permanence
Au niveau de la plante des pieds, les cellules adipeuses (la graisse) se situent dans l’hypoderme pour permettre aux pieds d’absorber les chocs. En effet, la marche fait subir un poids et une pression importants à cette partie du corps sollicitée en permanence. À cela s’ajoute le frottement et le serrage des chaussures qui peuvent altérer l’intégrité de la peau. L’épiderme est donc plus épais sur les pieds que sur les autres zones du corps. Il peut encore s’épaissir davantage lorsqu’il doit supporter des frottements prolongés. On voit alors apparaître des cors ou durillons, en plus de s’épaissir, la peau se durcit pour se protéger de ces agressions répétées. D’où l’importance de choisir des chaussures parfaitement adaptées à la morphologie de ses pieds de manière à bien protéger sa peau.
Tout comme les mains, les pieds renferment un grand nombre de glandes sudoripares. La transpiration peut donc être importante sur cette zone du corps, c’est pour cette raison que des affections cutanées de type mycoses sont très courantes. En effet, les pieds, enfermés dans des chaussures qui ne permettent pas à la peau de respirer, offrent aux bactéries un terrain propice à leur développement. Une zone humide et chaude qui encourage leur prolifération peut également engendrer des odeurs désagréables. D’où l’importance de choisir des chaussures de qualité, qui permettent à l’épiderme de respirer, et de surveiller la santé de cette peau si sollicitée au quotidien, qui nécessite un soin délicat au même titre que les mains ou le visage.